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La Transe Chamanique

La Transe Chamanique

La transe est un état de conscience modifiée et à ce titre nous sommes régulièrement en transe, à certains moments de la journée, notamment quand nous nous livrons à des tâches répétitives ou automatiques, comme conduire une voiture par exemple ! Tout geste « mécanique » permet de basculer vers une sorte de rêverie ou nos pensées n’ont plus aucun rapport avec l’activité en question ! La transe, nous la vivons aussi devant la télévision parfois, devant un feu de cheminée, le flux et le reflux de la mer, la rivière qui coule… 

Dans la vision chamanique, notre vie quotidienne, la réalité ordinaire, est une transe collective, dans laquelle nous nous livrons, jour après jour, à des tâches répétitives qui nous éloignent très souvent de notre Moi Profond ; notre société matérialiste nous éloigne de notre essence spirituelle.
La « réalité » se trouve dès lors dans la transe ou le rêve (éveillé ou endormi), au cours desquels nous évoluons dans la dimension spirituelle, tentant de percer les grands Mystères de la vie, nous reliant à la Source, à nos guides et leurs précieuses guidances, à nos ancêtres, à notre âme, dans le but de manifester au monde, qui nous sommes vraiment et ce que nous sommes venus réaliser en nous incarnant.
La transe nous met en état de relâchement corporelle, de détente cérébrale, de relaxation et de méditation. L’état sophrologique par exemple, est une transe.
L’état de transe obtenue grâce au mouvement et à la danse, nous permet de nous relier aux mondes subtils et aux esprits, jusqu’à fusionner avec eux afin qu’ils agissent à travers nous. 

Nous sommes dans une société très contrôlante et la transe est vraiment un mot qui fait peur, associé à la perte de contrôle, aux convulsions, au fait de se rouler par terre, sous l’emprise d’un esprit extérieur, souvent maléfique, qui nous possède !
L’imaginaire n’est pas du tout positif, mais ce n’est pas de cela dont il s’agit, enfin en tout cas, la plupart du temps, même si effectivement, les possessions et les désenvoutements existent en chamanisme et aussi parce qu’un chaman peut présenter ce type de comportements lorsqu’il est en état de transe d’incorporation. Dans ce cas, il fusionne, il incorpore, l’un de ses esprits alliés, il y a donc « « possession » du corps du chaman par cet esprit, et le chaman en contact avec cette puissante énergie, s’agite de façon bien-évidemment involontaire, brusque, parfois violente. Il peut être pris de secousses, de tremblements et d’ailleurs le mot « chaman » qui vient des peuples Toungouses, en Sibérie, est parfois traduit par « Celui Qui S’Agite ».
Mais, en règle générale, l’état de transe n’est pas une perte de conscience.
Pendant la transe, notre mental est bercé par une stimulation répétitive comme un son, un geste ou le mouvement perpétuel de l’eau ou du feu par exemple.
Le niveau du moi conscient, sous l’effet de la diminution des données sensorielles reçues par le cerveau, laisse place à une autre dimension et la porte s’ouvre ; l’âme peut alors vagabonder. Au bord d’une rivière, si nous nous arrêtons et nous nous laissons aller à regarder cette eau qui s’écoule indéfiniment, nous allons entrer en état de transe. Ce sont tous ces états de conscience modifiés ou hypnotiques que nous appelons transe. Mais nous ne sommes pas vraiment conscient ni attentif à ces modifications. Pourtant, utilisé de façon consciente, l’état de transe a des vertus très puissantes pour le bien-être et même pour la guérison

La transe permet aussi de faire le vide, afin de retrouver un état de vacuité, ce champ des possibles où l’on redevient créateur de notre vie. C’est cet état qui permet au corps et au cerveau de se régénérer, comme une réinitialisation, en quelque sorte.
Trop de choses encombrent notre mental rationnel, sans cesse sollicité ; nous sommes envahis, submergés d’informations ; notre société prône et valorise la pensée, la réflexion, l’analyse ainsi que le travail, l’esprit de compétition et la rentabilité ! Cette façon de se relationner au monde a pour effet de nous déconnecter de nous-même ; sans parler du stress du monde du travail et de la vie à cent à l’heure que nous menons. Tout cela finit par créer un trop plein interne, qui fait que nous ne savons plus qui nous sommes et ce que à quoi nous aspirons véritablement. Avec la transe nous allons rechercher le vide initial, un silence intérieure qui nous remet dans l’écoute intuitive de nous-même afin d’obtenir des réponses et des solutions. 

Une fois que l’on a compris comment ça marche, que même devant la télévision on est dans un état modifié de conscience, que ce n’est pas si difficile après tout de décrocher de la « réalité » et de se laisser emporter par quelque chose qui nous dépasse, on sait donc comment reproduire l’expérience. Cela se travaille, s’approfondit bien-sûr, notamment avec la pratique chamanique, durant laquelle l’état modifié de conscience est uniquement induit par le rythme régulier et répétitif du tambour. D’ailleurs, les chamans appellent leur tambour la barque ou le cheval, c’est un moyen de transport qui permet à l’âme de se mouvoir, de se déplacer dans les différents niveaux de réalité.

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