Une expérience extraordinaire de Connexion à l’Âme du Loup
Nuit du 8 au 9 juillet 2025.
Je guide la Quête de Vision. Les Quêteuses et les Quêteurs ont rejoint leur Lieu de Pouvoir depuis le petit matin.
La nuit suivante, sur le Camp de Base, je me trouve donc seule avec le Staff. Le Mistral souffle encore trop fort cette nuit pour que nous réanimions le Feu Sacré, qui sommeille dans ses cendres en attendant le retour au calme éolien.
Nous nous endormons. La nuit sera riche en rêves et visions.
Il fait froid cette nuit-là, le thermomètre descend jusqu’à 5°C.
Je dors sans abris, sans feu, avec seulement la clarté de la Lune pendant quelques heures : en ce mois de juillet, elle ne monte que très peu au-dessus de la ligne d’horizon, au Sud. Nous sommes deux nuits avant la Pleine Lune.
En plein milieu de la nuit, le froid me réveille et je peine à me rendormir, jusqu’à ce que je ressente une présence. Alors tournée sur le côté gauche de mon corps, je sens dans mon dos, une force. C’est le Loup, j’en suis sûre, qui est là, juste derrière moi. A chaque instant, je m’attends à voir sa truffe apparaitre devant mes yeux, par la petite ouverture que m’offrent mon duvet et mon sursac, remontés jusqu’en haut en raison du froid et de l’humidité.
Au bout de plusieurs longues minutes à retenir ma respiration, n’en pouvant plus, je commence à me retourner tout doucement sur moi-même pour regarder dans l’autre direction, vers là où se trouve cette présence. Je suis sûre de Le voir. Et pourtant, il n’y a rien, le Camp de Base alors éclairé par la Lune, est vide de toute présence animale.
Je tente ensuite de me rendormir, persuadée qu’à tout moment, je vais entendre le Loup hurler à la Lune.
Au réveil, le Camp s’anime. Chacun s’éveille à cette nouvelle journée, à son rythme.
Dans la matinée, je parle de cette impression extrêmement puissante de la présence du Loup et à la surprise générale, tout le Staff a vécu la même chose : l’un en a eu la vision très nette, l’autre en a rêvé, une autre encore a comme moi ressenti la présence ou s’est attendu à l’entendre hurler. Et nous sommes tous unanimes quant à la direction d’où provenaient ces visions et ces sensations.
Nous décidons alors d’aller jeter un coup d’œil au lit sédimentaire de la rivière qui borde le Camp de Base. Et qu’y découvrons-nous ? de magnifiques empreintes de loup. Et exactement à l’endroit évoqué.
Cette expérience fut très puissante et m’a beaucoup impressionnée.
Dans ce changement d’état de conscience dans lequel nous amène la Quête de Vision, l’élargissement englobe tout le vivant du Lieu sacré qui nous accueille.
J’ai vécu ce que signifie la disparition des limites du petit moi conscient et l’ouverture au champ informationnel dans lequel nous sommes immergés.
La conscience y est sans limites ; décloisonnée, elle voyage à sa guise, libre comme l’air, explore, capte, transmet des informations qui entrent alors dans le champ de la conscience ordinaire. A la manière d’un drone qui survole et voit tout.
Et la puissance de l’Âme du Loup que j’avais déjà eu l’occasion d’expérimenter, est entrée en collision avec la mienne, sans que je m’y attende.
La nuit suivante, j’ai fait une expérience similaire. Elle concernait cette fois-ci une personne, un ami des propriétaires de l’endroit, qui était arrivée le soir tard.
Après plusieurs jours et plusieurs nuits à vivre là, seuls humains présents sur plus de 100 hectares de Nature sauvage, j’étais devenue à mon insu la Gardienne par intérim du lieu, capable de repérer le moindre évènement comme un nouveau venu par exemple, et de préférence pendant mon sommeil.
Ce type d’expérience nous fait prendre conscience aussi à quel point nous nous sommes coupés du vaste monde qui nous entoure, séparés des autres Règnes et du Monde de l’Esprit.
Mais cette coupure n’est pas irréversible.
La Quête de Vision nous permet de renouer avec notre dimension instinctuelle et sauvage. A l’instar des animaux, nous devenons sensible à la notion de territoire. La Communauté que nous formons durant une Quête, consciente d’être accueillie ou tout au moins tolérée pendant la durée de la Quête, appartient momentanément à l’endroit, sorte de sanctuaire provisoire dont nous devenons les Gardiens. C’est notre âme sauvage qui s’y fraye un chemin et renoue avec sa vigilance ancestrale, claire et précise.
How !
